PAULETTE LECHEVALLIER

Résistance et Déportation, j’avais 20 ans

Paulette Lechevallier

Jean Bélingard

 

Femme de caractère, âgée de 20 ans en 1940, Paulette Lechevallier n’accepte ni l’armistice ni le régime de Pétain qu’elle assimile à des trahisons. Elle vit aussi très mal l’occupation du pays.

Devenue orpheline en 1941, confrontée à mille difficultés matérielles, elle prend cependant en charge ses trois jeunes frères et sœur.

Au contact de camarades politiquement engagés, elle entreprend à leurs côtés des actions de résistance en servant d’agent de liaison et en collectant des informations. Elle assiste son mari, membre du Front national et chef de groupe. Confections et distributions de tracts, détention de fausses cartes, dépôts de gerbe au monument aux Morts de Caen, font aussi partie de ses activités. Elle prend d’énormes risques en recevant à son domicile des responsables du mouvement.

Le réseau est démantelé en décembre 1943, elle-même et son époux arrêtés et interrogés à la Gestapo de Caen. Séparés de son mari qui lui confie « ne plus la revoir », Paulette Lechevallier connaît diverses geôles françaises à Caen et en région parisienne, puis les prisons allemandes, particulièrement Hambourg où elle arrive atteinte de la diphtérie.

Rétablie, elle est envoyée en mai 1944 au camp de Ravensbrück, composé, pour les détenues françaises, majoritairement de résistantes. Affectée à un atelier de couture, relativement « protégée », elle n’en connaît pas moins les conditions de vie cauchemardesques de l’univers concentrationnaire nazi. Au contact du froid, de la vermine, de la saleté, elle subit l’humiliation et la brutalité des SS. Néanmoins, les détenues trouvent les moyens de réagir en pratiquant la solidarité et en sabotant la production des uniformes militaires qu’elles confectionnent.

Expédiée à Mauthausen en février 1945 avec les camarades de son block, marquée comme une bête, elle déblaie les voies de chemin de fer sous les bombardements alliés jusqu’à sa libération par le CICR en avril 1945.

Son mari meurt en déportation.

 

Aujourd’hui, elle consacre une partie de son temps à témoigner au sein d’associations œuvrant pour la mémoire de la Résistance et de la Déportation. Elle contribue activement à sensibiliser la jeunesse étudiante des dangers actuels d’un renouveau fasciste.

Paulette Lechevallier a reçu, entre autres,

la Médaille militaire, la Légion d’honneur, la Médaille de la Résistance.

72 Pages couleurs

Prix de vente : 13€

 

Edition 30 octobre 2014