LOUIS MARTY (1913-1944)

VIE ET MORT D’UN RÉSISTANT ARPAJONNAIS

 

Jean BÉLINGARD

 

À la déclaration de guerre en 1939, Louis Marty a 26 ans. Ouvrier serrurier habitant Arpajon et déjà syndicaliste convaincu, il monte à Paris et adhère très vite au parti communiste français. Son militantisme politique lui vaut de devenir responsable de secteur mais aussi d’être repéré, début 1943, par la police parisienne et incarcéré pour propagande communiste.

De prison parisienne en camp d’internement, Marty arrive à Rouillé (Vienne) en janvier 1944, camp de Vichy d’où il parvient à sortir, par ruse et grâce à quelques complicités, pour être admis à l’Hôtel-Dieu de Poitiers. Deux mois plus tard, il se foule la cheville en faisant « le mur » de l’hôpital mais son évasion est réussie. En juin 1944, le camp de Rouillé est libéré par l’action conjointe des chefs locaux de la résistance communiste qui persuadent le chef des G.M.R. de laisser partir les internés.

Mal remis de sa blessure, Marty rejoint alors ses camarades d’internement dans la forêt de Saint-Sauvant, tous bien décidés à harceler l’ennemi dont les unités remontent vers le front de Normandie. Après encerclement, le combat s’engage dans la forêt entre des forces trop disproportionnées. Beaucoup de maquisards sont tués. Trente et un sont capturés, dont Marty, et amenés sans ménagement au PC allemand installé au lieu-dit Vaugeton, à moins d’un kilomètre de la forêt. En ce 27 juin 1944, les interrogatoires commencent, accompagnés de tortures pour finir par un massacre général.

Après la guerre, un monument à la mémoire de ces martyrs est élevé sur le lieu du supplice. Inhumée au cimetière de Lusignan, la dépouille de Louis Marty est transférée en mars 1961 au Cimetière national de Saint-Anne d’Auray, Morbihan. Une simple croix blanche, parmi des centaines d’autres, porte son nom.

 

 

36 pages couleurs

Prix de vente : 10 €

 

Edition 20 juin 2014